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André Isoir n’est plus…

Pour les 600 ans de l’orgue de Lorris en Gâtinais, le président de l’Association d’alors, l’Abbé Chausson qui s’est toujours tant passionné pour cet instrument, nous a demandé de faire un CD avec André Isoir. Nous venions d’arriver dans le département et nous avons été très heureux de cette proposition.

Ce fut une rencontre passionnante en novembre 2000.

Madame Isoir assurait avec beaucoup d’affection pour son mari la direction artistique du projet. Lui, peu confortablement installé à la tribune de l’orgue (ceux qui la connaissent comprendront), luttait contre le froid tant bien que mal… ! En trois nuits nous avons entendu tant de musiques délicates, rythmées, joyeuses… On ne peut oublier un tel enregistrement qui s’est déroulé dans une telle bonne humeur !

André Isoir, en exclusivité chez Calliope, avait obtenu de faire ce CD chez nous. Le programme qu’il avait préparé est un vaste panorama des musiques d’Europe à travers six siècles ! Pas moins de 41 plages, dont la dernière écrite par son ami Jacques Berthier en hommage à Guillaume Du Fay.

Je me rappelle aussi l’inauguration d’un orgue au Luxembourg où André Isoir fit un récial « pétillant d’humour », composé là aussi de pièces courtes, très gaies… il joua même un « ça ira, ça ira… » endiablé…

André Isoir n’était pas seulement « plombier », comme il le confiait à un représentant de l’État qui lui demandait, à l’issue d’un concert, quel était son « vrai » métier !

Il était un grand, un très grand artiste.

C’est avec une profonde émotion que nous présentons nos condoléances à sa famille ainsi qu’à tous ses admirateurs.