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François Nicolas (1947) vit à Paris depuis son entrée au lycée Louis-le-Grand (1964). Il conçoit son existence dans la forme d’une hétérophonie à 4+1 voix.
La voix de la musique, qui l’a capté depuis toujours. D’où le piano et l’orgue (avec Albert Alain) puis le jazz (avec Bobby Few) avant d’en venir à la composition (avec Michel Philippot) et devenir successivement assistant au CNSMD de Paris, cofondateur de la revue de musique contemporaine Entretemps, compositeur-chercheur à l’IRCAM (Modalys, source multi-HP…) et professeur-chercheur associé à l’ENS-Ulm. Il étalonne la musique qu’il compose (une quarantaine d’opus – éd. Jobert) à celles de son panthéon : Bach-Schumann-Schönberg.
La voix des mathématiques, rencontrée très tôt (la fulgurance de l’inconnue algébrique x) puis relancée en classes préparatoires (l’adjonction-extension par les coupures de Dedekind). D’où, après l’École polytechnique (1967), une persévérante étude (menée personnellement en « mathématicien aux pieds nus ») des mathématiques modernes et contemporaines qui le conduira à organiser, depuis 1999, le séminaire Ircam-Ens mamuphi (mathématiques-musique-philosophie).
La voix de la politique militante, rencontrée dès 1966 (guerre du Vietnam et Révolution culturelle) et relancée par Mai 68. D’où bientôt soixante années de fidélité organisée, faite de liaisons de masse et d’études renouvelées, jusqu’aux récentes initiatives Longues marches (revue et groupe).
La voix de l’amour homme-femme, voix sinueuse d’un bonheur intime qu’on se contentera ici d’épingler ainsi : vivant de longue date avec Geneviève Lloret, il est père de cinq enfants, beau-père de trois autres et désormais grand-père comblé.
La compatibilisation de ces quatre voix en une hétérophonie mobilise une cinquième voix : le cantus firmus, résonnant et réverbérant, d’une intellectualité générale (tant musicale, mathématique et politique qu’amoureuse), initialement constituée dans le cadre chrétien des sujets de foi (action catholique de la JEC) avant de se tourner vers les philosophies contemporaines des sujets de vérité (D.E.A. avec Alain Badiou).
Parmi ses publications, La singularité-Schoenberg (éd. Ircam - L’Harmattan) et Le monde-Musique (4 volumes ; éd. Aedam musicæ).
Parmi les enregistrements de ses œuvres, sa Toccata, sa Sonate et son Trio joués par F. Millet, J.-M. Conquer et A. Damiens dans un précédent CD Infinis (Disques Triton).