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Franco de port à partir de 50€
TRI331142 - 67’41
Dernière œuvre du compositeur Olivier Greif.
Cette œuvre, une fois encore très poignante, révélant le judaïsme de son auteur, rend hommage à tous les désespérés de la terre.
Greif a composé ce «rituel dont l’ordonnancement formel échappe au cadre de la musique pure» sur dix textes poétiques écrits par des femmes (à l’exception de Paul Celan) de toutes époques et de toutes origines. Une œuvre visionnaire où l’ironie glaçante côtoie la pure mystique, où à l’horreur du crime absolu succède une poésie lumineuse. La pièce ultime, bouleversante de nostalgie et de beauté, se termine par ces mots de Virginia Woolf : «We are the words; we are the music; we are the thing itself – nous sommes les mots; nous sommes la musique; nous sommes la chose elle-même.
Dernière œuvre du compositeur Olivier Greif, disparu à l’âge de 50 ans en 2000, voici ce qu’a écrit O. Greif à ce sujet « Le mot « Office » est à prendre au sens liturgique. Il indique mon souhait de créer ici une œuvre de musique quasi-religieuse, une sorte de rituel dont l’ordonnancement formel échappe au cadre de la musique pure. Les « naufragés » dont il est question ici, c’est nous, ce sont les êtres humains. Je suppose que je vois la vie terrestre comme un naufrage, dont l’issue –pouvant aller de l’anéantissement dans les flots sombres de la douleur à l’abordage d’une île aux rivages idylliques – dépend de notre volonté et de notre destin. Cette œuvre, une fois encore très poignante, révélant le judaïsme de son auteur, rend hommage à tous les désespérés de la terre. Ne l’était-il pas lui-même ce compositeur devant le désintérêt que ses contemporains portaient à sa musique.